- GLARIS
- GLARISGLARISCanton de la Suisse centre-orientale (685 km2 et 39 000 hab., selon les estimations de 1992), le territoire de Glaris (allemand: Glarüs) coïncide exactement avec le bassin hydrographique de la Linth. C’est un domaine montagnard dont les conditions naturelles sont très semblables à celles de la Suisse primitive, qui lui est contiguë. Descendant du massif central du Tödi (3 615 m), la vallée transversale de la Linth est une auge glaciaire typique, avec des épaulements supérieurs favorables au peuplement, des flancs raides, un fond plat, encombré d’éboulis et de cônes de déjection. Sur ce Grosstal se branche une série d’affluents qui débouchent en gorges suspendues, propices aux équipements hydroélectriques. Les plus étendues sont celles du Sernf (Sernftal, ou Kleintal) et de la Löntsch (Klonthal). Vers l’aval, la vallée s’élargit dans le moyen pays (Mittelland), antichambre du bas pays (Unterland) des rives du lac de Wallenstadt (Walensee). Dans l’ensemble, les conditions physiques sont sévères, avec un tiers de la superficie en rochers et en glaciers, un climat très humide, réchauffé par le föhn, qui abrège l’hiver mais déchaîne des tempêtes et provoque des incendies.Aux prises avec une nature ingrate, les habitants ont cherché, de bonne heure, des ressources complémentaires dans le service militaire à l’étranger, l’émigration et le commerce. Dès le XVe siècle, ils exportaient vers la haute Italie et les pays rhénans des produits laitiers, du cuir, des ardoises à écrire. Les labours ont pratiquement disparu, au profit de l’élevage laitier, avec la célèbre spécialité du fromage aux herbes, le schabziger. Mais c’est de l’industrie que le canton tire l’essentiel de ses ressources. Comme dans la Suisse orientale, elle est à prépondérance textile et débuta par le travail de la laine indigène en vue de la confection d’étoffes grossières. L’introduction, en 1714, de la filature et du tissage du coton, qui occupe, à domicile, les femmes et les enfants, tandis que les hommes commercent à l’étranger, engendre une grande prospérité rurale dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Après le déclin français, l’industrie cotonnière se reconvertit dans l’impression à la main des articles pour les marchés orientaux (mouchoirs, foulards) et dans les fabrications industrielles de coton, de laine et de soieries. Cette spécialisation, à laquelle s’ajoutent la cartonnerie, les produits laitiers et le bois, a été favorisée, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, par l’abondance de la main-d’œuvre et de l’énergie électrique. Le canton de Glaris est un important producteur de houille blanche. Avec le développement des fibres synthétiques, le textile a subi une très sévère récession. Le tourisme, de son côté, est relativement modeste, dans les stations de Braunwald, d’Elm, d’Obstalden. Aussi les graves difficultés de l’économie traditionnelle ont-elles retenti sur le peuplement, qui a diminué depuis 1960 (40 148 hab.) à cause de l’exode vers Zurich et les autres villes alémaniques. Les villes, mêlant à l’habitat rural les logements ouvriers et les riches demeures des industriels, sont situées aux débouchés des vallées latérales: Linthal, Schwanden, Ennenda, Netstal, Möllis et Näfels, Niederurnen sont de gros bourgs manufacturiers et commerciaux qui groupent l’essentiel de la population. La capitale, Glaris, rebâtie après l’incendie de 1861 est dû au föhn, n’a que 6 000 âmes.Glaris(en all. Glarus) com. de Suisse, sur la Linth, dans les Alpes de Glaris; 5 800 hab.; ch.-l. du cant. du m. nom (684 km²; 36 400 hab.). Textiles.— Glaris entra en 1352 dans la Confédération suisse. Zwingli y fut prêtre de 1506 à 1516 et en fit un des premiers bastions de la Réforme. En 1861, un incendie détruisit presque entièrement la ville.
Encyclopédie Universelle. 2012.